Selon le dernier bilan annuel de la fédération allemande des éditeurs de magazines (Verband Deutscher Zeitschriftenverleger, VDZ), le marché des magazines se porte plutôt bien. Le chiffre d'affaires 2014 (15,1 milliards d'euros en 2014) est en hausse (+ 1,7 %).
En 2014, 66 % de leur revenus provenaient du support print, 19 % de services divers et 15 % des offres digitales.
Trois maisons d'édition sur quatre (78 %) indiquent que le développement de nouveaux champs d'activité (l'e-commerce, les services de gestion de données, etc.) est une composante importante de leur stratégie. Les deux tiers (65 %) vont d'ailleurs augmenter leurs investissements sur ces produits au cours des deux prochaines années.
Les médias spécialisés (papier et numérique) sont également pour 94% des décideurs un segment important. Cet intérêt se reflète d'ailleurs dans la performance du chiffre d'affaires des médias spécialisés avec des ventes de l'ordre de 3,3 milliards d'euros (+ 1,5 % en 2014). Une tendance en croissance depuis 2009.
Les solutions de communication multi-plateformes sont pour 61 % des éditeurs une opportunité de croissance. 50 % voient dans les offres de vidéo une zone de croissance et 44 % dans les offres de contenus pour les marques.
Mais les éditeurs ne délaissent pas pour autant le support papier. Environ la moitié vont mettre de nouveaux titres sur le marché en 2015. 31 % des éditeurs interrogés souhaitent développer de un à quatre nouveaux magazines, et 20 % veulent présenter au moins cinq nouveaux titres.
Selon l'enquête de tendance VDZ, les éditeurs tablent sur un chiffre d'affaires stable en 2015, avec une baisse de 1,9 % des revenus générés par les imprimés, une part du numérique en hausse de 9 % et celle des produits annexes (conférences, livres, service de base de données, offre de contenus pour les entreprises...) en augmentation de 12 %.
Les éditeurs allemands des magazines ont donc misé sur la diversification de leur activité, le développement du format numérique tout en continuant à investir dans le cœur de métier. Et en 2015, ils vont continuer dans cette direction.
"Les éditeurs de magazines transforment en profondeur le secteur en étant exceptionnellement entreprenants et ils sont couronnée de succès", s'est réjoui Stephan Scherzer, le président de la fédération VDZ Stephan.
En illustration : Ce graphique de l'enquête de tendance de VDZ représente les réponses des éditeurs interrogés sur la répartition de leur revenu en 2015 par rapport à leur chiffre d'affaires de 2014.
"Sonstiges 20 %" : Autres (conférences, contenu pour entreprise, génération de leads (génération de contacts de prospects), services de base de données, livres, DVD, etc.)
"Print 66 %" : Support papier (ventes au numéro et abonnements)
"Digital 16 %" : Numérique (bannière de publicité, e-commerce, petites annonces, recherche, contenu payant, etc.)