La Grande Distribution va t-elle bientôt pouvoir communiquer à la télévision et au cinéma sur ses promotions, braderies et autres lancements de produits ?
C'est dans ce sens que planche actuellement le gouvernement, au moment ou les grandes chaînes généralistes sont confrontées à la baisse de leurs revenus publicitaires, ou la TNT a fait surgir de nouveaux concurrents redoutables, aux structures bien plus légères, et ou le concept même de chaîne de télévision est remis en cause par l'internet.
Tout a débuté au mois de juin, quand la ministre de la culture a rouvert le débat sur les restrictions publicitaires existant à la télévision et au cinéma, lançant une consultation publique qui a débouché début septembre sur la remise d'un rapport.
Si la grande distribution peut communiquer à la télévision et au cinéma depuis 2004, elle ne peut toutefois le faire que sur des engagements citoyens. Impossible donc de communiquer sur le prix du litre de lait, ou la foire aux vins...
C'est sur ce point que bataillent les chaînes de télévisions et autres régies cinématographiques.
Une situation qui inquiète le syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) qui constate que si la télévision a perdu 5.6% de ses budgets publicitaires entre 2006 et 2012, ce chiffre s'établit à -31% pour la presse quotidienne régionale, qui vit elle en grande partie des foires aux vins et autres promotions sur la rouelle de porc !
Un argument que réfute les chaines, arguant de la complémentarité des médias, et non de leur concurrence.
Un argument un peu facile, qui oublie simplement que les budgets des annonceurs ne sont pas des enveloppes infinies, et qu'un arbitrage en faveur d'un support, se fait forcément au détriment d'un autre...
En attendant, il est toujours délicieux de regarder le premier écran de publicité jamais diffusé en France, à la télévision...