Lors de l'assemblée annuelle des actionnaires le mois dernier, la P-DG de Hewlett-Packard, Meg Whitman, a fait sensation en dévoilant, au détour d'une question, que l'impression 3D était sur le point d'être maîtrisée par la société et que ce bijou de technologie serait certainement présenté en juin.
Mais quelques jours après, Martin Fink, vice-président exécutif et chef de la direction technologique, a dû rectifier, sur le site de la société, cette annonce "par inadvertance". "Le fait est que l'impression 3D est vraiment encore une technologie immature." Un fait abordé aussi devant les actionnaires par la P-DG qui déclarait que deux problèmes résistaient aux ingénieurs, mais qu'ils étaient en passe d'être contrôlés. Le premier concerne la lenteur, "c'est comme regarder la fonte des glaces" avait-elle dit. Et l'autre réside dans la qualité des objets imprimés.
Mais Martin Fink assure : "oui, HP étudie actuellement les nombreuses possibilités de l'impression 3D et la société jouera un rôle important dans son développement". "Le marché de l'impression 3D a montré un taux de croissance annuel de 27% au cours des trois dernières années. Les ventes mondiales d'imprimantes 3D et de matériaux associés, des logiciels et services en 2012 étaient de 2,2 milliards de dollars et devraient atteindre 10,8 milliards en 2021. Il y a un énorme marché pour l'impression 3D à travers un large éventail d'industries."
HP devrait tout d'abord se tourner vers le secteur des professionnels : "Au lieu d'avoir une machine à la maison, nous pensons que les consommateurs vont d'abord utiliser les fournisseurs d'impression de services - entreprises similaires à FedEx Office - où les gens vont envoyer leurs commande d'impression 3D pour une exécution de haute qualité, et nous serons de ceux qui fourniront l'équipement."