L'imprimerie Reprocolor plonge dans le grand bain de la 3D

Située dans le Nord, l'imprimerie Reprocolor qui compte 82 salariés, vient d'investir 120 000 euros dans une imprimante 3D.

Spécialisée dans l'impression numérique et la reproduction depuis plus de 30 ans, Reprocolor se lance dans le grand bain de la 3D.

Mi-avril elle installe la première imprimante 3D polychrome de la région, une imprimante 3Dsystems à poudre, "la plus rapide du marché" d'après Reprocolor. Elle est complétée par l'achat d'un scanner 3D et de logiciels de création et retouche 3D.

A partir d'un fichier de modélisation ou d'un scan en 3D, Reprocolor est désormais capable de créer ou reproduire des pièces pouvant atteindre 254x381x203 mm, avec un choix de 6 millions de couleurs et d'une précision de 0,1 mm.
Cela faisait plusieurs mois que Jean-Claude Pahaut, président de Reprocolor, surveillait l'évolution de la technologie 3D. "Il était évident pour nous de proposer à nos clients une technologie d'impression quadri. En investissant plus de 120 000 euros dans cette nouvelle technologie qui va révolutionner le monde industriel et les arts graphiques, nous misons sur l'avenir car la demande est encore naissante". Une demande naissante que Reprocolor ne souhaite pas laisser échapper en se plaçant ainsi en précurseur de la 3D sur le plan régional.

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Un exemple de pièce d'un seul tenant fabriquée avec l'imprimante 3D. Six millions de couleurs sont possibles.

Reprocolor compte avant tout séduire les industriels sur le marché du prototypage avec "les coûts parmi les plus bas du marché et une meilleure réactivité".

L'imprimerie peut aussi proposer des maquettes, des figurines, des objets de décoration. Et avec le scanner 3D, l'entreprise déclare qu'"il devient ainsi envisageable de reproduire notamment des objets à manipuler avec précaution car fragiles, très utile dans le domaine de l'archéologie par exemple."
C'est aussi une nouvelle offre de supports publicitaires. Elle peut éditer en petites et moyennes séries, allant jusqu'à la personnalisation de chacune des pièces imprimées et il est possible d'imprimer des textes, des logos ou des images directement sur les modèles 3D.

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Cette maquette a été réalisée en une seule pièce. Les détails pouvent atteindre la précision de 0,1 mm.

Quatre personnes ont été formée sur trois jours aux maniements de la machine. Et déjà des commandes ont été livrées. La toute première demande 3D provenait de leur fournisseur Buromatic. Il s'agissait de créer des figurines des joueurs du Valenciennes Foot Club.

Mais pour le directeur technique David Trinel, il ne faut pas s'arrêter là. Il reste à l'affût : "Nous étudions déjà l'acquisition d'autres technologies 3D pour répondre au mieux aux différents besoins de nos partenaires."

Avec un chiffre d'affaires de 8,5 millions d'euros en progression depuis sa création, le groupe Reprocolor table sur un développement de 10 % en quelques années grâce avant tout aux nouveaux marchés de l'impression 3D.

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