Pendant plus de 24 heures, la plupart des services de la suite Créative Cloud d'Adobe étaient inaccessibles depuis l'Asie, les États-Unis et l'Europe.
Lancée en mai 2013, la Suite Créative Cloud est la version dématérialisée des logiciels de création d'Adobe (Illustrator, Photoshop, InDesign, AfterEffects, Première..). Les logiciels ne sont plus vendus par boite, mais sont à télécharger depuis le cloud d'Adobe et le prix marche désormais par abonnement. 1,84 million d'abonnés étaient comptabilisés fin février.
Bien que les logiciels de la Suite Créative Cloud d'Adobe ne nécessitent pas une connexion constante au web, cette panne du cloud a affecté beaucoup de professionnels. Il était impossible entre autres, d'accéder aux téléchargements des applications et mises à jour, à la souscription des abonnements, au stockage en nuage, au partage des fichiers et surtout à l'accès aux comptes pour ceux qui n'étaient pas connectés au moment de la panne.
Le journal britannique Daily News a jeudi été dans l'incapacité de sortir sa version iPad, le Mail Plus.
Plusieurs heures après les premières plaintes des utilisateurs, Adobe a lancé l'alerte jeudi dans la soirée.
Après avoir annoncé "mener l'enquête", Adobe s'excusait via le responsable de l'équipe de community manager, sur le blog d'Adobe et évoquait une panne "lors d'une activité de maintenance de la base de données" et qu'elle avait "affecté les services qui exigent aux utilisateurs de se connecter avec un identifiant Adobe."
La panne a finalement duré plus de 24 heures.
Vendredi, Adobe déclarait à l'agence de presse Reuters qu'elle examinerait les demandes de dédommagement au cas par cas.
Cette panne important intervient à peine un an après la mise en service du cloud. Et apporte un argument taillé sur mesure à tous ceux qui ne veulent pas d'un logiciel professionnel dépendant des caprices d'une connexion internet et totalement soumis aux aléas techniques d'une entreprise internationale.
La réputation d'Adobe en prend un coup. Déjà, en septembre dernier Adobe avait été piraté. Et bien que l'ampleur des dégâts n'a toujours pas été divulguée, l'entreprise avait envoyé 3 millions de courriers qui indiquaient les mesures à prendre pour limiter les vols par coordonnées bancaires.