La branche française du Popai (point of purchase advertising institute), l'association du marketing au point de vente, et Harris Interactive viennent de livrer leur étude annuelle. Ils ont interrogé, de février à avril, par des questionnaires en ligne et en direct, les entreprises françaises de marketing point de vente (MPV) et de publicité sur le lieu de vente (PLV), adhérentes à l'association ou non.
Le chiffre d'affaires de la PLV baisse de 0,3 % sur l'année 2013, ce qui ramène le chiffre d'affaires (CA) à un peu plus de 1,1 milliard d'euros. Une baisse légère comparée au chiffre d'affaires de 2012 qui descendait de 6%.
Cependant, le sentiment exprimé par les entreprises concernant l'année passée évolue négativement : en 2014, 43 % seulement des entreprises interrogées déclarent que 2013 était une "bonne" ou "plutôt bonne" année (contre 55 % en 2013).
"Baisse" et "difficile" sont les mots qui reviennent le plus souvent pour qualifier 2013.
La réduction générale des budgets, les circuits de décision très longs, la baisse des volumes, la baisse des marges, la concurrence accrue mais aussi la digitalisation sont les principaux facteurs incriminés.
Cette grande étude sur la PLV et le MPV est réalisée chaque année depuis 2005 (crédit photo CommLC-Popai)
78 % du chiffre d'affaires provient de l'activité MPV (76 % en 2012).
Le 1er secteur d'activité reste le secteur parfum, beauté, soin, hygiène, coiffure avec 29 % du CA, suivi du secteur boissons, alimentation (17 %), puis santé, parapharmacie (12 %), électronique, hi-fi, photo, vidéo, téléphonie (9 %), et textile, mode et sport (9 %). Le secteur des services passe de 10 % du CA en 2012 à 6 % en 2013.
Les papiers et cartons représentent la part de CA la plus importante, en baisse cependant (28 % contre 37 % en 2012). Viennent ensuite les objets complexes qui progressent (21 % contre 15 % en 2012) et les matières plastiques (19 % contre 15 %).
Les prestations restent centrées sur la fabrication, 70 % du CA, loin devant la création et les études techniques (12 %), les prestations numériques (11 %) et la mise en place (7 %).
La grande majorité des entreprises (95 % contre 89 % en 2012) déclare prendre en compte le développement durable dans leur mode d'organisation, motivée par le respect des exigences légales et réglementaires et par conviction personnelle.
Les perspectives pour 2014
Concernant 2014, seulement 30 % des entreprises pensent que l'année sera "bonne" (contre 50 % pour 2013).
67 % envisagent la création de nouveaux postes, une tendance à la baisse par rapport à 2013 (74 %).
Malgré cette ambiance pessimiste, les prévisions d'investissement restent stables : 60 % des entreprises comptent investir. Ces investissements concerneront tout d'abord, le matériel pour 65 % des entreprises (contre 72 % en 2013).
Les prévisions d'exportation directe sont, elles aussi en hausse, légère : 50 % des entreprises souhaitent exporter en direct (contre 48 % en 2013).
Les prévisions de développement sont aussi à la hausse avec 60 % des entreprises qui envisagent un développement interne (contre 56 % en 2013) et 47 % (contre 43 % en 2013) un développement externe.