Le rachat de l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur "est devenue effective ce mercredi 11 juin", a annoncé Le Monde Libre.
L'Autorité de la concurrence avait autorisé, le 5 juin, le rachat à 65 % du Nouvel Observateur, pour un montant de 13,4 millions d'euros.
Le cofondateur Claude Perdriel garde 35 % et recevra de cette vente 4 millions d'euros. Il reste par ailleurs propriétaire des magazines Challenges et Science & Avenir. Il déclarait en mars vouloir investir l'argent de la vente dans ses deux magazines.
Le Monde Libre, qui appartient à Pierre Bergé, Xavier Niel, Matthieu Pigasse et au groupe espagnol Prisa, est déjà propriétaire du journal Monde, de Télérama, du Courrier International, du Monde Diplomatique, ainsi que d'autres publications et sites internet.
Le Nouvel Observateur est le premier magazine d'information de France avec 500 000 exemplaires vendus chaque semaine. Mais il est aussi déficitaire et a perdu 9,8 millions d'euros en 2013. Avec ce changement d'actionnaire majoritaire, 8 millions d'euros seront injectés dans l'hebdomadaire.
La semaine dernière, une clause de cession a été ouverte aux journalistes du Nouvel Observateur. Les Echos révèle que 17 salariés ont déjà manifesté leur désir de faire jouer cette clause qui permet aux journalistes de partir dans de bonnes conditions financières lors d'un changement de direction.
Parmi ces 17 personnes, se trouve l'ex-directeur de la rédaction, Laurent Joffrin, qui, en mars, a donné sa démission tout en restant éditorialiste. D'après Le Monde, il sera nommé demain à la tête de la rédaction de Libération.