Dans la nuit de jeudi à vendredi, la police judiciaire interpelle une équipe de malfaiteurs présumés. Ils sont suspectés de préparer le braquage à l'imprimerie de billets de banque Oberthur Fiducaire située à Rennes, en Ille-et-Vilaine.
Sous surveillance depuis plusieurs mois, les suspects étaient, semble-t-il, prêts à mettre leur plan à exécution. Cinq sont arrêtés à Rennes, et trois sont interceptés en région parisienne alors qu'ils se rendaient à Rennes pour passer à l'action.
Sur les huit personnes interpellées, sept sont mises en examen pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime". Six d'entre elles sont actuellement en détention provisoire à Grenoble.
Les suspects sont tous connus des services de police et issus du grand banditisme grenoblois, parisien et rennais. Ils se servaient comme QG, d'un garage situé à Betton, près de Rennes et déclaré au nom d'un des interpellés.
Selon la police, les perquisitions ont permis de mettre la main sur un impressionnant arsenal : talkies-walkies, gilets par-balles, casques lourds, menottes, lunettes à vision nocturne, bombes lacrymogènes, fusils d'assauts, pistolets automatiques et même des tenues d'agents de sécurité.
Des outils, comme des tronçonneuses, des disqueuses ou des lances thermiques, parfaits pour s'attaquer à des murs en béton, ont également été trouvés.
Cet arsenal parait destiné à une action d'une grande violence. Et l'intervention avisée des enquêteurs a certainement permis, outre le vol de billets, d'éviter quelques mésaventures au personnel de l'imprimerie.
En février, l'imprimerie, malgré ses "infrastructures extrêmement sécurisées, conformes aux réglementations les plus strictes", avait déjà été victime de trafics de billets à l'intérieur même des locaux.
Et c'est ce fait divers qui aurait donné l'idée aux braqueurs de s'attaquer à l'imprimerie. Selon les informations de Ouest France, ils auraient eu l'imprimerie en ligne de mire, après avoir appris que deux salariés avaient réussi à faire sortir des billets de banque de République dominicaine en les cachant sous leurs vêtements.
L'enquête devra maintenant faire toute la lumière sur ce potentiel casse manqué et elle devra notamment déterminer si les suspects avaient des complices à l'intérieur de l'imprimerie.
La direction du groupe Oberthur Fiducaire, s'est refusée à tout commentaire.