L'imprimerie Floch, dirigée par François Floch, au chiffre d'affaires de 10 millions d'euros, est en redressement judiciaire. Le tribunal de Commerce de Laval a placé, le 18 juillet, l'entreprise, spécialisée dans les romans, en période d'observation pour 6 mois. Cette mesure fait suite à la liquidation judiciaire de l'imprimerie GG Collet, reprise par Floch en septembre dernier. Elle employait 17 personnes à Mayenne.
L'imprimerie GG Collet, spécialisée dans l'impression offset de brochures et prospectus, devait permettre à Floch de proposer des booklets à insérer dans les ouvrages. François Floch déplore : ″Il aurait fallu deux ans... Mais compte tenu de la crise, on n'a pas réussi″, cette reprise ayant finalement précipité le redressement judiciaire de l'imprimerie mère.
Pourtant, l'imprimerie familiale Floch a une réputation solide. En pointe, 150 000 romans sortent chaque jour de l'atelier, et 40 % des romans imprimés en France proviennent de cette imprimerie.
Cette société de 134 salariés, a enregistré une baisse continue de chiffre d'affaires, d'environ 25 % en trois ans. ″Les prix n'ont pas augmenté depuis dix ans, et de surcroit, il faut être honnête, il y a eu une crise dans le livre.″ Le directeur le sait : ″On aurait dû licencier à une époque, je ne voulais pas le faire. J'ai eu tort.″
Pendant cette période d'observation de 6 mois renouvelable, l'entreprise devra établir un plan d'action avec son administrateur judiciaire. Des départs en retraite sont prévus, des départs déjà provisionnés.
Pour la suite, François Floch est confiant. Son chiffre d'affaires se stabilise. De plus, ″l'ensemble de notre clientèle continue à nous suivre.″ D'ailleurs, une grande partie de la rentrée littéraire sort actuellement de son atelier.
Et bien que l'heure est encore à la réflexion, François Floch envisage un rétablissement assez rapide de l'imprimerie. Il semblerait qu'il ait plus d'une corde à son arc, mais il n'a pas souhaité en dire davantage...