Hier, France-Antilles Martinique a été placé en redressement judiciaire par le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France, avec une période d'observation de six mois.
″Un délai durant lequel, diverses mesures seront mises en place pour assainir la situation financière de la société. Des mesures urgentes d'économie seront prises en ce sens en concertation avec les personnels″ a déclaré la direction dans un communiqué.
Cette mesure concerne la société France-Antilles Martinique appartenant au Groupe Hersant Média. Elle édite les quotidiens France-Antilles Martinique et France-Guyane ainsi que leurs suppléments.
Cette demande de placement judiciaire émane de la direction qui par ce dispositif peut protéger l'entreprise
de ses créanciers. Le directeur général, Stéphane César, évoque des dettes intragroupes qui s'élèveraient à "plusieurs millions d'euros".
Un plan social devrait être mis en place, avec des départs volontaires et des licenciements d'au moins une dizaine de personnes de la rédaction et de l'imprimerie. Il devrait au final concerner 30 à 50 personnes sur les 200 qu'emploie France-Antilles Martinique.
De plus, depuis quelques semaines, la direction travaille à une restructuration qui, comme l'explique le directeur général au micro de Martinique 1ère, doit ″tenir compte des mutations, notamment des mutations numériques, qui pose problème sur [la] diffusion, mais également [du] marché publicitaire.″
Il y a un an, Philippe Hersant, propriétaire du journal, avait déjà évoqué la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi devant le comité d'entreprise à Fort-de-France.