Le New York Times semble avoir trouvé une formule qui marche face aux changements de la presse.
"Notre performance au troisième trimestre a été meilleure que nos prévisions, elle reflète la force du numérique dans son ensemble qui a plus que compensé le déclin dans l'imprimé et permis une croissance du chiffre d'affaires total d'environ 1%", déclare Mark Thompson, PDG du groupe.
Entre juin et septembre, le quoticien a enregistré une perte de "seulement" 12,5 millions de dollars, contre une perte de 24,2 millions un an plus tôt.
De bons résultats dans le digital
Les recettes publicitaires sur les supports numériques ont également progressé de 17 % au troisième trimestre ou 7% depuis le début de l'année.
Le groupe a d'ailleurs accueilli 44 000 nouveaux abonnés sur ses publications numériques payantes, soit une hausse de 20 % sur un an.
Les ventes publicitaires sur mobile, où le Times attire plus de 50 % de son audience en ligne, représentent maintenant environ 10 % du chiffre d'affaires global des pub digitales.
Cette bonne performance de la publicité numérique est le résultat du plan stratégique engagée depuis plusieurs mois, ″notamment la mise en place de Paid Posts (des publi-rédactionnels sur le site du quotidien, NDLR), des investissements récents dans des secteurs de la vidéo, la croissance de la plate-forme de smartphone et l'élan de notre équipe de publicité restructuré ″.
Mais encore de mauvais chiffres dans le print
Mais malgré les gains numériques, les recettes publicitaires totales ont diminué de 0,1% en raison d'une baisse de 5,3% des ventes de publicité imprimée au troisième trimestre.
Le New York Times doit continuer à sa transformation pour s'adapter.
"En plus de nos initiatives génératrices de revenus, nous avons récemment annoncé des efforts de réduction des coûts, comme le renforcement de notre efficacité d'exploitation″ explique Mark Thompson.
Début octobre, en réponse à la baisse des recettes publicitaires de ses éditions papier, la direction annonçait son intention de supprimer des emplois. Cent postes de journalistes, sur les 1 330 journalistes actuellement de la rédaction du New York Times, devraient être supprimés, de même qu'un certain nombre de postes dans les autres activités du journal.
Le groupe de presse compte continuer à investir dans les prochains mois dans les technologies mobiles, le développement du lectorat, le portefeuille de produits numériques, la publicité et dans certains domaines ciblés de presse écrit.