Smurfit Kappa ferme son usine de Ponts-et-Marais (76)

L'un des leaders mondiaux des emballages à base de papier vient d'annoncer une restructuration du groupe, qui touche la France, la Suède et l'Allemagne.

Le grand groupe papetier basé en Irlande, Smurfit Kappa, va fermer quatre usines de carton ondulé et une usine de cartons-caisses recyclés en Europe.

Les usines de Viersen, de Osnabrück et de Hambourg en Allemagne vont fermer, ainsi que le site suédois de Nybro.

En France, c'est la cartonnerie de Ponts-et-Marais en Haute-Normandie, qui est touchée par ce plan de restructuration.

Mardi, lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire, la direction de Smurfit Kappa a annoncé ce projet de fermeture. 75 salariés travaillent dans cette usine spécialisée en carton d'emballage de Seine-Maritime.

Dans un communiqué, la direction justifie cette décision par le ″contexte économique difficile″ qui nécessite un processus d'optimisation ″afin de maintenir son niveau de compétitivité et son leadership en Europe, et particulièrement en France″.

Concernant le site de Ponts-et-Marais, l'usine a souffert ″de la fragilisation de ses marchés traditionnels et de proximité″, notamment l'archivage et la verrerie.

La direction estime avoir fait beaucoup d'efforts avant d'en arriver là : ″Nombre d'actions ont été tentées pour redresser l'activité, telles que le renforcement de l'équipe commerciale et la mobilisation du groupe, qui a permis à l'usine de Ponts-et-Marais de traiter des clients éloignés géographiquement qui auraient dû en toute logique l'être par d'autres usines de Smurfit Kappa France. Ces efforts n'ont toutefois pas remporté le succès escompté.″

Pourtant, en juin, les salariés de l'usine pontoise avaient déjà exprimé leur inquiétude lors d'une manifestation soutenue par les élus. ″Sur 5 ans, il n'y a eu qu'un million d'euros investis ici, alors qu'il y en a eu 7,5 à Saint-Seurin et 6 à Vernon (autres sites du groupe, ndlr). En gros, la direction est en train de gérer la fermeture du site″, expliquait Alain Longuent, maire du Tréport ville voisine, dans les colonnes du journal Courrier Picard.

Un repreneur sera recherché et la direction assure qu'elle étudiera avec attention toutes les offres de reprises du site.

Si aucune offre de reprise n'est satisfaisante, chaque salarié recevra une proposition de reclassement.

Prochaine réunion des salariés avec la direction le 12 novembre.

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