Axel Springer, en première ligne dans la guerre contre Google, a annoncé à la surprise générale, avoir cédé au moteur de recherche américain.
Dans un communiqué il explique que cela est la ″conséquences de la discrimination de grande envergure" et veint "en réponse à la pression économique″.
Regroupés sous l'association VG Media, plusieurs éditeurs allemands avaient interdit au moteur de recherche américain d'utiliser leurs contenus et demandé à Google de payer des droits intellectuels.
Il y a deux semaines, Google a donc limité l'affichage du contenu de ces éditeurs.
″L'impact économique de cet abus de marché par Google a été précisément documenté″ avertit l'éditeur.
Et le résultat est sans appel pour les quatre marques d'Axel Springer concernées (welt.de, computerbild.de, sportbild.de et autobild.de) : le trafic généré par la recherche a chuté de 40 % et celui généré par Google Actualités s'est effondré de 80 %.
Cela représente une perte financière à "sept chiffres pour chacun des sites", estime Axel Springer.
L'éditeur a donc demandé à VG Media d'émettre une licence gratuite à Google pour les quatre titres avec effet au 5 novembre.
Mais il souligne bien : ″Cela ne se fait pas volontairement, mais uniquement parce que Axel Springer ne voit pas d'autre alternative à la domination du marché exercée par Google et à la pression économique qui en résulte.″