″Aidez-nous. Les ventes ne couvrent plus le coût de fabrication du journal, sa viabilité est menacée.″ Charlie Hebdo ne se porte pas au mieux, comme une grande partie de la presse.
Charlie Hebdo, qui est l'un des rares titres à vivre uniquement des ventes et abonnements du journal, explique sur son site, sa situation : ″On a beau être économes, bricoleurs et débrouillards, il est devenu difficile pour nous de résister à ce qu'on appelle depuis trop longtemps la "crise de la presse" (...).″
Il regrette en plus, l'incapacité des éditeurs et des distributeurs à s'entendre pour sauver le système de diffusion de la presse, dépouillant les régions françaises de leur kiosque à journaux.
Charlie Hebdo déplore également que la stratégie de certains éditeurs de presses, se finançant par la publicité, qui ont mis leur contenu gratuit sur le net : ″La pub devait payer le journal. La pub sur le Net paie que dalle ou pas assez, du coup les éditions numériques deviennent toutes peu à peu payantes. Les lecteurs, à qui on a fait croire que l'information pouvait être gratuite, rechignent à débourser quelques centimes pour lire ce qu'ils ont pris l'habitude de lire gratuitement. Entre-temps, les marchands de journaux, concurrencés déloyalement par les éditions numériques gratuites, ont mis la clé sous la porte...″
Et ″l'autre crise, la bonne vieille crise économique, qui rince tous les foyers, s'ajoute à la crise de la presse.″
L'hebdomadaire satirique lance donc un appel au don ″défiscalisé à hauteur de 66 % pour les particuliers et de 60 % pour les entreprises″.
En novembre 2011, Charlie Hebdo avait déjà demandé de l'aide au lendemain de l'incendie contre le journal, incendie provoqué suite à l'annonce de la publication d'un numéro spécial "Charia Hebdo".