Le 5 juillet 2012, une cuve de 4 500 m³ quasiment pleine de ″liqueur noire″ se fend à l'usine papetière Smurfit Kappa Cellulose du Pin située à Biganos en Gironde (cliquer ici pour lire l'article de l'époque). Et 100 m3 de cette liqueur noire, un mélange d'éléments de bois et de soude caustique, se déversent dans un ruisseau proche de l'usine, affluent d'une rivière se jetant dans le bassin d'Arcachon.
L'incident entraîne sept semaines d'arrêt de l'usine de 450 salariés. Et des milliers de poissons sont retrouvés morts.
Les conclusions des experts judiciaires relèvent que l'effondrement de la cuve, construite en 1974 et destinée à l'origine au fioul, est survenu lors de son remplissage à un niveau jamais atteint. Le rapport souligne également que plus de la moitié de l'épaisseur de cette cuve était entamée par la corrosion et qu'il avait été préconisé, par un organisme de contrôle indépendant sa mise en arrêt dès 2008.
En juin 2013, le tribunal correctionnel de Bordeaux prononce cependant, en première instance, la relaxe, estimant que la pollution provient "d'un accident exceptionnel que l'on peut qualifier d'imprévisible".
Le parquet, qui réclamait 40 000 euros d'amende, et les parties civiles (associations de pêcheurs, d'ostréiculteurs et de défense de l'environnement), qui demandaient 1,3 million d'euros de dommages et intérêts, ont choisi de faire appel.
Mardi, la Cour d'appel de Bordeaux a requis 80 000 euros d'amende à l'encontre de Smurfit Kappa.
Le délibéré a été fixé au 17 février.