Les anciens salariés de la papeterie Stracel (67) déboutés

Le licenciement abusif n'a pas été reconnu par le conseil de prud'hommes.

95 anciens salariés de la papeterie Stracel de Strasbourg contestaient leurs licenciements et la fermeture de l'usine, par le groupe finlandais UPM, pour motif économique.

Mardi, le conseil de prud'hommes de Strasbourg a rejeté les demandes des plaignants de dommages et intérêts. Il a estimé qu'UPM avait rempli ses obligations de recherche de reclassements pour les salariés de Stracel, et que ces licenciements étaient légaux.

Les syndicats accusaient la direction du groupe finlandais d'avoir organisé sa propre surcapacité pour justifier la fermeture de plusieurs sites en Europe.

Numéro un mondial du papier pour magazines, UPM avait annoncé en 2011 son intention de réduire ses capacités de production en Europe en fermant notamment son usine de Strasbourg. En 2013, le groupe avait ensuite annoncé la fermeture de deux autres unités françaises, la papeterie Docelles dans les Vosges et la scierie Aigrefeuille en Charente-Maritime.

La fermeture de l'usine Stracel s'était traduite par le licenciement de 240 salariés, dont une centaine ont été repris ensuite par l'Allemand Klingele Papierwerke et le Belge VPK Packaging Group. L'usine désormais appelée Blue Paper a repris une centaine de salariés et produit du papier léger pour carton d'emballage.

Les ex-employés de la papeterie de Docelles fermée en janvier dernier ont eux aussi saisi la justice (lire ici). Souhaitant racheter leur usine, une cinquantaine d'anciens salariés contestent le prix de vente de l'usine. Le tribunal de commerce d'Épinal a renvoyé l'affaire au conseil de prud'hommes qui devrait se prononcer le 16 février.

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