Fondé le 18 décembre 1944 au lendemain de la Libération, Le Monde fête aujourd'hui ses 70 ans.
À l'occasion de cet anniversaire, Le Monde a annoncé plusieurs projets qui seront mis en place dans les prochains mois afin de se tourner vers le digital.
Car avec une baisse de la diffusion de l'édition papier, le directeur du journal, Gilles van Kote, dans son éditorial du 17 décembre, rappelle que "les périodes de mutations et d'incertitudes peuvent aussi offrir de magnifiques opportunités pour se réinventer". Et les chiffres le prouvent : en 2014, le nombre d'abonnés numériques du Monde a augmenté de 16 %. Mais Le Monde ne compte pas en rester là.
Tout d'abord, début janvier sera lancée une édition africaine du site du Monde. Cette nouvelle édition mélangera des services gratuits et payants. Réalisé par une dizaine de personnes à Paris et une quinzaine de correspondants en Afrique, le site doit multiplier par trois au moins le nombre de visiteurs provenant du continent africain, qui tourne actuellement autour de 3 ou 4 %.
Au printemps, c'est le projet ″mobile matin″ qui devrait voir le jour. Destiné à "la génération connectée" explique Gilles van Kote, ce format pour smartphone fera un point tôt le matin sur l'actualité de la nuit. Il sera également gratuit et payant.
L'année prochaine verra également la fermeture de l'imprimerie du Monde située à Ivry-sur-Seine, qui emploie 87 personnes.
Vers 2017, tout le personnel du quotidien, mais aussi ceux de Télérama, de L'Obs, du Courrier International et de Rue89, seront rassemblés dans un même lieu. Le siège du groupe se situera dans le XIIIe arrondissement de Paris, près de la gare d'Austerlitz, et devrait comprendre deux bâtiments côte à côte. Ensemble travailleront les 1400 collaborateurs des différentes publications.
Le Monde a déjà commencé à transformer sa rédaction avec, cette année, un plan de mobilité interne. Une trentaine de journalistes papier sur un effectif de 400 journalistes travaillent mainteant exclusivement sur l'édition digitale. Ce plan prévoyait au départ le transfert de 53 postes. Mais il avait déclenché une crise importante au sein du journal qui s'était soldé par la démission en septembre de la directrice, Natalie Nougayrède, remplacée par Gilles van Kote.