Lors du siège des deux frères Kouachi, un employé de l'imprimerie était présent dans l'entreprise. Il est sorti sain et sauf en fin de journée. Contrairement à ce qui a été affirmé dans la journée, il n'était pas détenu en otage, les terroristes n'ayant pas jamais eu connaissance de sa présence.
Les frères Kouachi identifiés par les autorités comme les auteurs de la tuerie de Charlie hebdo, qui a fait 12 morts mercredi matin, étaient recherchés par toutes les polices de France.
Après avoir laissé de grossières traces de leur passage, certainement volontairement, ils se réfugient vers 9h30 vendredi, dans une petite imprimerie, Création Tendance Découverte (CTD), située à Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne, à une trentaine de kilomètres de Paris. Le périmètre de cette commune de 8 000 habitants est rapidement bouclé.
Autour de 17 heures, les frères Kouachi sortent du bâtiment en tirant sur les forces de l'ordre, souhaitant vraisemblable mourir "en martyrs". Ils sont neutralisés définitivement par les forces de l'ordre.
Selon le procureur de Paris François Molins, cité par Nice Matin, Chérif et Saïd Kouachi ont pris en otage puis relâché le gérant de l'entreprise, Michel Catalano. Ils ignoraient cependant qu'un salarié s'était caché sous l'évier dans la salle de restauration au second étage du bâtiment.
La sœur de cet employé, contactée par France 2, confie avant l'assaut, alors qu'elle est sans nouvelles de son frère depuis le matin. "Je sais qu'il est parti travailler et c'est tout, explique, angoissée, la jeune femme. Il ne répond pas, et on a arrêté de l'appeler au cas où il serait caché que ça ne perturbe sa planque."
Évidemment "terrorisé", le jeune homme réussit cependant à ne pas se faire repérer pendant ces huit heures. L'homme arrive même à donner, par SMS, des éléments importants au Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et au RAID qui encerclent le bâtiment, d'après une source proche du dossier relayée par plusieurs médias. Il serait également arrivé à entendre des bribes de conversation entre les deux terroristes. Ce contact avec les forces de l'ordre a permis de le rassurer et de lui apprendre que ce qu'il devait faire en cas d'assaut.
Selon Le Figaro, tout de suite après ce dénouement, le jeune homme a été emmené par les gendarmes vers la cellule psychologique où il a retrouvé ses parents.
Porte de Vincennes où une prise d'otages a eu lieu depuis le début de l'après-midi dans une épicerie juive, le terroriste, Amedy Coulibaly, identifié comme le tireur de Montrouge, est abattu vers 17 heures, après avoir tué quatre otages.
(En photo : La devanture de l'imprimerie CTD en juin 2013 - Image Google Street View)