Une étude sur le secteur de l'édition menée par deux économistes spécialistes des industries culturelles et de leurs mutations, fait ressortir plusieurs chiffres très intéressants.
Deux économistes spécialistes des industries culturelles et de leurs mutations, François Moreau et Stéphanie Peltier, ont analysé, à l'initiative du Syndicat national de l'édition, le métier d'éditeur et son rôle dans la chaîne de valeur du livre pour décrypter et comprendre les dynamiques du secteur.
Dans cette étude, plusieurs chiffres
Le livre, un acteur de poids
L'industrie du livre est le premier producteur de contenus culturels en France.
Un euro dans l'édition génère 2,67 euros dans le reste de la filière livre.
Un emploi s'accompagne de quatre autres emplois.
La valeur ajoutée de la filière du livre se monte à 5,5 milliards d'euros.
Près de 80 000 emplois sont aujourd'hui directement liés au livre en France.
L'intervention financière de l'État est 10 fois moins importante que pour le cinéma, et 25 fois moins que pour la télévision.
Les chiffres du succès
20 à 40% des parutions, en littérature et bande dessinée, sont rentables.
Un lauréat obtient un prix littéraire historique en moyenne 17 années après la parution de son premier roman.
Près de la moitié des auteurs primés l'ont été avec l'éditeur de leur début.
Les éditeurs dynamiques mais fragiles
En France, les 10 premiers groupes rassemblent 366 marques éditoriales autonomes et représentent 60 % des ventes de livres.
Deux groupes d'édition français, Hachette et Editis (via sa maison-mère Planeta), font partie des 10 leaders mondiaux.
3 000 structures d'édition publient chaque année au moins un titre.
70% de ces structures ont été créées il y a moins de 20 ans.
Depuis quatre ans le nombre de disparitions d'entreprises d'édition excède celui des créations.