En grande difficulté financière, le distributeur de papier australien Paperlinx a dû se résoudre à fermer une grande partie de ses sites en Europe.
Alors que Paperlinx est l'un des plus grands groupes de distribution au Royaume-Uni, 14 sites de Paperlinx UK ont été fermés début avril et sur les 1 200 salariés britanniques, plus de 700 ont perdu leur emploi. Seuls cinq sites restent ouverts.
Un cabinet a été mandaté pour trouver un acheteur pour tout ou partie de l'entreprise et ses actifs, y compris les opérations d'emballage qui ne sont pas sous l'administration judiciaire.
Et mi-avril, c'est au tour de la filiale Paperlinx Benelux de mettre la clef sous la porte. Paperlinx Benelux possède plusieurs sites en Belgique et aux Pays-Bas. Tous les employés, 500, ont été licenciés, d'après le journal néerlandais De Stentor.
Cette filiale avait jusqu'au 15 avril pour trouver un repreneur. Mais aucune négociation n'a abouti.
Lors de son dernier bulletin financier, le groupe Paperlinx annonçait une perte de 12,7 millions de dollars avant intérêts et impôts sur les six derniers mois de l'année 2014 (contre une perte de 9,6 millions sur la même période en 2013).
Pour le marché européen, l'entreprise enregistrait une perte avant intérêts et impôts de 14,9 millions de dollars, principalement en raison d'un manque à gagner au Royaume-Uni et au Benelux.
Il indiquait également que marché au Royaume-Uni et au Benelux avait "changé de manière significative" à cause de "certains grands fournisseurs (usines) vendant directement à nos clients à des prix intenables".
Dans un communiqué sur la faillite de Paperlinx Benelux, Andy Preece, chef de l'exécutif, indique : "Nous avons été totalement ouvert et transparent sur les problèmes de nos marchés européens, mais nos nombreuses tentatives visant à restaurer la rentabilité ont échoué.
Paperlinx a, au cours des cinq derniers exercices, investi des fonds importants dans la restructuration des ventes européennes, en particulier au Benelux et au Royaume-Uni ; mais il n'a malheureusement pas été possible de retrouver la performance. Il n'est donc plus dans l'intérêt du groupe de poursuivre des restructurations financières importantes dans la région ou de soutenir les pertes d'exploitation actuelles".
Le groupe souligne que les filiales situées en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Asie (ANZA) sont rentables et séparées financièrement des opérations européennes. Elles affichaient en effet pour les six derniers mois de l'année 2014 un bénéfice avant intérêts et impôts de 9,1 millions de dollars en hausse de 1 % sur la même période 2013.