Le mensuel Causette est en redressement judiciaire. L'information révélée par la Correspondance de la presse vient été confirmée par la direction. Le tribunal de commerce de Paris a placé, la semaine dernière, l'entreprise en période d'observation de six mois.
Le magazine féminin, qui emploie 30 salariés équivalent temps plein, affiche pour 2014 un déficit de 600 000 euros.
La direction de Causette citée par l'Agence France-Presse attribue cette perte à un conflit entre plusieurs membres de la rédaction et la direction. Ce conflit a empêché la parution de deux numéros celui de janvier et d'août 2014, ce qui représente un manque à gagner de 400 000 euros, selon Grégory Lassus-Debat, gérant de Causette. Ce conflit a également conduit à six ruptures conventionnelles de contrat, qui ont représenté encore près de 200 000 euros.
De plus, le gérant évoque de "très grosses erreurs comptables", commises par un cabinet extérieur.
Causette était jusqu'à présent toujours à l'équilibre souligne la direction.
Le magazine, dont la devise est "Plus féminine du cerveau que du capiton", était un bel exemple de réussite. Lancé en mars 2009 par Grégory Lassus-Debat à 20 000 exemplaires, Causette est d'abord un bimestriel avant de devenir mensuel en 2011.
En 2013 et 2014, le magazine se voit décerner l'étoile de l'OJD qui récompense la meilleure progression de ventes (+ 44 % entre 2011 et 2012, et + 28 % entre 2012 et 2013).
Mais l'an dernier, Causette accuse une baisse des ventes de 11 %.
Sur les trois premiers mois de cette année, les ventes sont reparties à la hausse à environ 67 000 exemplaires mensuels.
Et ce mois-ci, le mensuel a reçu le prix du magazine de l'année dans la catégorie Passion de la part du Syndicat des éditeurs de presse magazine.
