Depuis janvier 2014, l'usine Arjowiggins Healthcare située à Amélie-les-Bains dans les Pyrénées-Orientales a abandonné son système de chaufferie fonctionnant au gaz, pour utiliser une centrale de production de vapeur au bois-énergie. Ce nouvel équipement vient d'être inauguré le 30 avril dernier.
Filiale du groupe papetier Arjowiggins (4 000 salariés pour 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2014), Arjowiggins Healthcare est l'un des leaders mondiaux de la fabrication de papiers et substrats poreux pour l'emballage de stérilisation. Il dispose de trois sites de production dans le monde, dont le plus important est situé à Amélie-les-Bains, avec 60 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Thibaut Hyvernat, directeur général d'Arjowiggins Healthcare, a confié à la société Cofely Services, filiale du groupe GDF-Suez, la conception, la construction, le financement et l'exploitation pendant 15 ans de cette unité de production de vapeur, composée de deux chaudières.
Cette nouvelle chaufferie devait combiner approvisionnement local (Cofely Services s'est engagé à se fournir dans un rayon inférieur à 150 km), ressource durable, maîtrise des coûts et performance industrielle.
Et après un an de fonctionnement de la chaudière, le bilan est positif.
"Le passage à la biomasse nous a permis de réduire drastiquement nos émissions de CO2, ainsi que la volatilité de nos coûts énergétiques. Ces deux éléments forment un socle supplémentaire d'avantages compétitifs pour le futur," explique-t-il.
Les objectifs fixés ont été confirmés : la chaufferie biomasse couvre 95 % des besoins énergétiques du site et les deux chaudières biomasse ont une capacité de production de 26 tonnes de vapeur par heure. Cela permet d'éviter le rejet de 19 000 tonnes de CO2 par an.
Le coût de cet investissement est de 7,8 millions d'euros (dont 2,6 millions d'euros de subvention de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, l'ADEME).
(Crédits photo : Cofely Service)