En novembre dernier, le Finlandais UPM-Kymmene, l'un des leaders mondiaux du papier pour magazines, annonçait la réduction de sa production en Europe, entraînant entre autres la suppression de 196 emplois sur les 360 du site de Chapelle-Darblay à Grand-Couronne (76) près de Rouen. Sur ce site, il souhaite l'arrêt de l'une des deux machines à papier (lire ici l'article de novembre 2014).
Mais le nombre de licenciements vient d'être revu à la baisse. Lors du dernier comité d'entreprise qui s'est déroulé le 30 avril, le syndicat a réussi à faire passer de 196 suppressions de postes à 155, nous explique Gérard Sénécal, délégué de la CGT. Et parmi ces 155 licenciements, une soixantaine pourront être convertis en une sorte de pré-retraite pour les salariés les plus anciens. Ils seront ainsi accompagnés financièrement jusqu'à la retraite.
Cela fait tomber le nombre de licenciements secs à 90.
Et les salariés espèrent encore arriver à diminuer ce nombre. UPM pourrait revendre une partie du site à un repreneur non concurent.
Le comité d'entreprise a donc lancé une étude de reconversion qui va analyser différents scénarios de reprise d'activité. Par exemple, la machine à papier numéro 3 (PM3) que la direction souhaite stopper pourrait être reconvertie pour la production de papier kraft destiné au marché de l'emballage ou de sacs en papier.
La direction et le syndicat se sont mis d'accord : le 26 juin, UPM donnera son accord ou non sur ces projets de reprise.
(Photo : Les salariés sont mobilisés pour empêcher l'arrêt de la machine 3 du site. Crédit photo : Comité d'entreprise de la papeterie UPM de Chapelle-Darblay.)