Créé en juillet 1995 par des militants de la lutte contre le sida, le magazine dont les ventes s'élèvent à 28 275 exemplaires par mois, n'a jamais gagné d'argent depuis sa création.
Jean-Jacques Augier, président de la société CPPD, éditrice de Têtu, a déposé une demande de cessation de paiements effectuée le 28 mai dernier. Et lundi, le tribunal de commerce de Paris a accédé à cette demande en plaçant CPPD en redressement judiciaire.
Une situation paradoxale
Si la situation financière du magazine est déficitaire, elle "s'est très nettement améliorée par rapport à celle des années antérieures à 2013, année du rachat du titre par Jean-Jacques Augier à Pierre Bergé", précise la direction du magazine dans un communiqué.
"Il est paradoxal que Têtu dépose le bilan alors que la société est arrivée au terme de sa restructuration, que l'équipe en place, dynamique et motivée, a assuré la transition vers un magazine culture/société/art de vivre de très grande qualité, un site internet très fréquenté et plus récemment une appli de rencontres, SoTêtu, qui connaît déjà un beau succès."
Les raisons de cette situation
Elle explique : "Têtu est victime de deux phénomènes les difficultés structurelles du réseau de distribution de la presse et l'attitude agressive de certaines agences de publicité qui, pour dégager de meilleures marges à court terme, prennent le risque d'étrangler les supports."
Elle estime donc que la survie du titre passe par "le rapprochement avec un groupe de presse, seul à même de donner au titre un poids suffisant face aux agences de publicité".
La société va désormais y consacrer tous ses efforts.