Située à Grand-Couronne, l'usine de Chapelle Darblay, qui emploie 366 salariés, produisait du papier journal à partir de fibres 100 % recyclées grâce à deux machines.
Depuis vendredi après-midi, la machine à papier n°3 du site appartenant au groupe finlandais UPM-Kymmene a cessé de fonctionner. Cette installation fournissait 130 000 tonnes de papier.
UPM veut réduire la voilure
UPM Chapelle Darblay continuera la production de papier sur la seconde machine, la n° 6, qui fabrique du papier journal standard et amélioré avec une capacité annuelle de 250.000 tonnes.
"Cette année, le marché européen du papier journal a été confronté à un vent de face encore plus fort que prévu. Cependant, nos dispositions vont permettre d'assurer l'utilisation efficace de notre capacité restante et assurer les livraisons de nos clients", a déclaré Bernd Eikens, vice-président exécutif de UPM, dans un communiqué.
4 salariés sur 10 sur le départ
L'arrêt de la machine avait été annoncé en novembre dernier avec 196 suppressions de postes. Finalement, après des négociations, ce nombre a été ramené à 155 départs, dont 72 volontaires, soit 83 licenciements secs.
Les premières lettres de licenciements devraient partir début juillet.
Un espoir de redémarrer la machine demeure
Cette semaine, un rapport d'experts sera remis au comité d'entreprise qui essaie toujours de trouver une solution pour sauver des emplois.
Cette commission industrielle s'est penchée sur différents scénarios, dont le plus prometteur envisage la fabrication de papiers pour ondulé (PPO) blanc. Ce projet s'il est viable et mis en œuvre pourrait conduire à l'embauche d'une centaine de personnes.