Flyers, prospectus, affiches, ces supports publicitaires nécessitent une consommation énergétique. Pour réduire cette consommation, l'idée de lancer des campagnes dématérialisées via les médias digitaux peut paraître séduisante. Mais le web est-il réellement un média écologique ?
Internet, un moyen de communication très énergivore
L'empreinte écologique numérique est encore relativement méconnue des utilisateurs d'internet. Pourtant, les E-mails (publicitaires ou autres), les photos postées sur les réseaux sociaux, ou encore les recherches sur Google ont un coût énergétique considérable.
Un film de Coline Tison et Laurent Lichtenstein, intitulé "Internet la pollution cachée", révèle la face cachée de notre consommation web. La navigation virtuelle repose en effet sur des infrastructures très réelles. Les chiffres parlent d'eux-mêmes ; en une seule journée, Google consomme autant d'électricité qu'une ville de la taille de Bordeaux.
Les centres de données, ou datacenters, qui conservent toutes nos informations, ont besoin d'être constamment réfrigérés (système de climatiseur en continu) et sont très gourmands en énergie. À l'intérieur de ces centres, des centaines de serveurs fonctionnent à plein régime.
La pollution engendrée par ces centres, bien que peu visible pour l'utilisateur lambda, est gigantesque. Selon le Digital Power Group, les nouvelles technologies de l'information et de la communication représentent 10 % de la consommation mondiale d'électricité. L'industrie des technologies de l'information produirait aujourd'hui plus de 2 % des émissions CO2 mondiales. D'après l'ADME, l'envoi d'un mail correspond à l'émission de 19 grammes de dioxyde de carbone.
Papier contre e-mail ?
Face aux multiples critères à prendre en compte, il est difficile de procéder à une comparaison. Si l'empreinte carbone d'une lettre reste plus importante que celle d'un e-mail (6 fois plus selon une étude de McAfee), on envoie soixante fois plus de mails que de lettres.
Pour les annonceurs, outre la question écologique, une donnée importante à prendre en compte est le retour sur investissement. Un support ayant un faible impact sur le client nécessite la multiplication des envois et va donc à l'encontre d'une approche éco-responsable.
L'avenir semble dès lors résolument tourné vers l'adoption d'une stratégie multi-canal, du papier au digital. Pour garantir un bon retour sur investissement, le client doit pouvoir être joint là où il est le plus à l'aise, via le papier, l'e-mail ou la télévision.