Ça y est. Le groupe éditeur Mondadori est propriétaire de RCS Libri, la filiale livres de l'Italien RCS Mediagroup. L'annonce en mars de ce rachat avait pourtant soulevé une vague de protestation.
RCS Libri rassemble une douzaine de maisons (Rizzoli, Bompiani, Sonzogno, Marsilio, Fabbri, etc) qui éditent des auteurs reconnus comme Umberto Eco, Andrea De Carlo ou Français Michel Houellebecq. Elles représentent 11,7 % de parts de marché de l'édition et font de RCS Libri le deuxième plus gros éditeur d'Italie.
Le leader de l'édition italienne est Mondadori, propriété de la famille de Silvio Berlusconi, avec 27 % des parts de marché.
Avec cette opération, selon la presse italienne, Mondadori représentera de plus d'un demi-milliard d'euros de revenus soit à lui seul 40 % des revenus éditoriaux du marché italien. Il détiendra 35 % des droits d'auteur (hors manuels scolaires), 25 % des livres d'éducation et 75 % du marché du livre de poche.
"L'accord permettra à Mondadori Groupe de renforcer sa présence sur le marché des livres et de l'édition scolaire en Italie, et sur le plan international, sur le secteur des livres illustrés", explique sobrement Mondarori.
Le montant de cette transaction s'élève à 127,50 millions d'euros et pourra être ajusté suivant les résultats financiers jusqu'en 2017.
L'accord précise que les titres de RCS Libri "sont autorisés à exercer leur activité d'édition de livres en ligne avec leurs activités existantes"
Mondadori ne rachète cependant pas l'éditeur Adelphi Edizioni. Son dirigeant Roberto Calasso a préféré racheter les 58 % du capital appartenant à RCS Libri.
L'autorité de la concurrence devra encore déterminer si l'accord viole les lois de la concurrence, notamment les règles sur les monopoles.
Mais, Mondadori précise dans son communiqué de presse : "Toutes les mesures d'autorisation conditionnelle ne seront compromettre à la finalisation de l'opération."