C'est une initiative plutôt originale qui a été mise en place par la Mairie de Grenoble. Dans plusieurs administrations de la ville ont été installés des distributeurs d'histoires. L'objectif est d'aider les personnes à supporter les longues files d'attente avec une histoire à lire.
La start-up d'édition communautaire Short Edition est à l'origine du projet. « L'idée nous est venue devant un distributeur de barres chocolatées et de boissons et on s'est dit qu'on pourrait faire la même chose avec de la littérature populaire de bonne qualité pour occuper de petits temps morts », a expliqué à l'AFP le cofondateur et président de Short Edition, Christophe Sibieude.
D'où viennent les histoires ?
Il s'agit d'histoires courtes, principalement des nouvelles et des poèmes, qui peuvent être choisies en fonction de leur durée. Les lecteurs ont le choix entre trois boutons correspondant à la distribution d'une histoire de 1 minute, 3 minutes ou 5 minutes. Les nouvelles sont distribuées gratuitement et proviennent du site short Edition qui alimente les distributeurs à partir de sa base internet.
Short Edition reçoit chaque jour des centaines de textes courts écrits par des auteurs en recherche de publication. Parmi ces textes qui doivent faire entre 6 000 et 20 000 signes maximum, on retrouve des nouvelles, des poèmes, mais également des bandes dessinées.
La communauté de Short Edition, constitué par les internautes, se charge ensuite de sélectionner les meilleurs textes qui seront diffusés sur différents supports de lecture et notamment les bornes de distribution d'histoires. Short Edition, qui est basée à Grenoble, compte à ce jour 139 000 lecteurs abonnés, 9 000 auteurs qui ont publié, et 4 500 qui ont été mis en avant par la communauté.
Pour l'instant, ces tickets particuliers, qui font 8 cm de large et peuvent atteindre jusqu'à plus d'un mètre pour les histoires de 5 minutes, sont distribués uniquement à Grenoble via huit bornes installées dans différentes administrations de la ville (Office du Tourisme, Hôtel de Ville, bibliothèques et centres sociaux). L'expérimentation durera pendant un an.