Cumulant de lourdes pertes depuis plusieurs années, Paperlinx veut laisser ses problèmes financiers loin derrière lui.
Ce fournisseur de papier fin, leader il y a quelques mois encore au Royaume-Uni et qui employait environ 2500 personnes en Europe, n'est désormais présent sur le continent qu'en Allemagne.
Et deux des trois divisions allemandes de Paperlinx, Paperlinx Deutschland GmbH et Deutsche Papier Holding GmbH, viennent d'être placées en redressement judiciaire. La troisième, PaperlinX VTS, spécialisée dans la sérigraphie et le grand format, reste solvable et continue à fonctionner normalement.
"La décision de déposer cette demande de procédure d'insolvabilité a été prise par le directeur local, étant donné qu'après plusieurs mois de recherches, les cessions de cette division ont échoué", a expliqué le groupe dans un communiqué.
Une stratégie de diversification
Après s'être séparé de ses divisions déficitaires en Europe et avoir vendu son entreprise canadienne, elle rentable, Paperlinx souhaite se concentrer exclusivement sur des entreprises viables, en Australie, Nouvelle-Zélande et en Asie (ANZA).
Selon la presse australienne, Paperlinx veut accélérer également sa diversification vers les marchés de croissance, comme la signalisation et l'emballage. Il sera ainsi moins dépendant de l'industrie du papier après l'effondrement de toutes ses divisions européennes.
Les rémunérations des dirigeants ont également été revus à la baisse, pour refléter la taille plus petite du groupe actuel.
Dans la zone ANZA, Paperlinx opère sous le nom de Spicers et change aujourd'hui la raison sociale du groupe pour cette dénomination.
"Maintenant, avec une équipe fidèle et douée, nous allons profiter de cette occasion pour prendre un nouveau départ et commencer à transformer cette société en une entreprise de commerce de gros et de distribution plus grande", a déclaré son président, Robert Kaye, à l'agence de presse australienne.
Paperlinx est à la recherche d'acquisitions pour développer ses activités ANZA.
Sur les trois premiers mois de l'exercice 2016, l'activité de l'entreprise en Nouvelle-Zélande s'est bien porté et en Asie, les résultats sont stables.
Mais en Australie, le début d'année a été plus difficile en raison de la baisse du dollar australien par rapport au dollar américain.
PaperlinX prévoit une perte de 392 millions de dollars australiens (257 millions d'euros) pour l'exercice 2015, après une perte de 63 millions (42 millions d'euros) un an plus tôt.