Spécialisée dans la fabrication d'étiquettes adhésives, principalement pour l'agroalimentaire et la grande distribution, l'imprimerie Picourt Etiquetage a subi de plein fouet la crise qui touche le secteur de l'agroalimentaire. Quelques un de ses principaux clients ont été durement atteints, notamment le volailler Doux.
En 2011, l'imprimerie créée par Dominique Picourt en 1983 comptait 42 salariés et réalisait un chiffre d'affaires de 6,9 millions d'euros. Deux ans plus tard, après une procédure de sauvegarde, il ne restait plus que la moitié des salariés et 3,9 millions d'euros de chiffres d'affaires.
Aujourd'hui, l'entreprise est en redressement judiciaire depuis plus d'un an. Mais le plan de reprise n'a pas fonctionné. Faute de repreneur, l'administrateur judiciaire a demandé la liquidation judiciaire. Une demande qui sera examinée par le tribunal de commerce d'Amiens le 6 novembre prochain, révèle Le Courrier Picard.
Dans les colonnes du journal, Dominique Picourt avoue être dans l'impasse : « Nous nous sommes acharnés à remonter la pente. Tout le monde s'est battu, en espérant trouver une issue positive. Malheureusement, la trésorerie est au plus bas. La conjoncture est très compliquée. » D'après le quotidien régional, les quinze salariés restants s'attendent tous à être licenciés.
Selon les derniers chiffres publics, Picourt Etiquetage a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 3,5 millions d'euros. L'entreprise dispose d'un parc machine composé notamment de 7 presses rotatives de 4 à 8 couleurs.