Aucun quotidien national français n'est en kiosque aujourd'hui, mardi 10 novembre. La CGT du livre a lancé une grève par solidarité avec un appel à la grève de 24 heures débuté lundi à 14 heures, à l'Agence France-Presse (AFP) dans le cadre d'une négociation sociale.
"Alerté par la situation inadmissible des salariés de l'AFP, le Comité Inter CGTT, après avoir informé ses mandants, a pris la décision d'une non-parution des quotidiens nationaux datés du 10 novembre ainsi que pour le daté du 11 novembre pour les quotidiens nationaux", indique le syndicat dans un communiqué.
La CGT dénonce "une attaque sans précédent" et le "diktat de la direction de l'AFP" qui "fait écho à la volonté du gouvernement de redéfinir et d'abroger les règles sociales".
Le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) a réagi dans un communiqué, "s'insurgeant contre un tel blocage" : "Pourquoi les quotidiens nationaux sont-ils pris en otage, dans le cadre d'une négociation qui ne les concerne pas directement et qui a trait à l'accord d'entreprise de l'AFP ?"
Le 16 juillet dernier, le président de l'AFP, Emmanuel Hoog, avait officiellement dénoncé les accords en vigueur dans la troisième agence d'informations mondiale. Actuellement plusieurs conventions collectives s'appliquent à l'AFP. Emmanuel Hoog souhaiterait un seul accord d'entreprise.
"Dénoncer les accords incite l'ensemble des organisations syndicales représentant toutes les catégories et métiers à rejoindre la table des négociations et fixe une date butoir : 15 mois", expliquait la direction dans un texte envoyé aux salariés.
Cette décision avait déclenché un mouvement de grève de trois jours la semaine dernière.
Depuis deux ans, la direction a ouvert des négociations pour réviser les accords sociaux, notamment sur le nombre de RTT.