Suite au conseil des ministres du 2 décembre 2015, le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM) a annoncé avoir pris connaissance des arbitrages gouvernementaux relatifs à l'évolution des tarifs postaux "avec consternation et une immense déception".
Si la presse d'information générale et politique s'avère relativement préservée, il déplore que la "hausse considérable envisagée pour les autres familles de presse (23 % et 38 % hors inflation sur la période 2016-2022)" et estime cette mesure est "foncièrement antiéconomique".
Il estime que les éditeurs concernés par ces hausses ont tenu tous leurs engagements "contrairement à l'État et à La Poste". Ces disposions sont "le déni de la promesse contenue dans les accords Presse/Poste/État de 2008". Le syndicat ne peut "accepter que la promesse d'une stabilisation des tarifs incluse dans les accords Schwartz soit à ce point méprisée".
Le SEPM constate depuis trois ans "l'absence de réel contrôle des coûts postaux, l'artifice que constitue la construction du déficit postal de presse et l'affichage d'une "aide postale" à la presse (...) pour des titres qui acquittent en moyenne un tarif postal au sommet des tarifs européens".
Il pointe du doigt également la catégorisation des titres de presse "au nom d'un élitisme".
Le SEPM considère que ces orientations ne sont pas acceptables. Son conseil d'administration "a pris la décision de les combattre par tous les moyens".