En 2013, au niveau international, le livre, premier marché pour les biens culturels, représentait 150 milliards de dollars, selon l'étude Imprimer en France : l'avenir de la filière livre, dévoilée en décembre 2015 et financée par l'Union des industries de l'impression et de la communication (Uniic) et l'État via la Direction générale des entreprises (DGE).
Le livre, en tête des ventes des produits culturels
En France en 2013, le livre était également le bien culturel le plus vendu, 53 % des ventes.
Le livre en France est le 5e marché du monde, avec un chiffre d'affaires des éditeurs de 4 milliards d'euros.
Mais de moins en moins de temps de lecture
Mais si "la France est traditionnellement un pays de lecteurs", les données recueillies lors de cette étude ainsi que d'autres travaux montrent que le temps consacré à la lecture diminue. Les Français passaient 5 h 48 par semaine à lire en 2011. Ils n'y consacrent plus que 5 h 20 en 2013.
C'est "un marché en profondes mutations, sous l'effet de l'évolution des modes et supports de lecture : on lit moins longtemps, en tous lieux, sur papier, tablettes, liseuses et de plus en plus sur smartphones," souligne le rapport.
Le rapport cite également une autre étude intéressante sur les jeunes et les livres papier. En 2015, Publishing Technology a mené une enquête auprès d'Américains et d'Anglais de 18 à 34 ans sur l'impact des livres numériques. 79 % ont déclaré avoir lu un livre imprimé et seulement 46 % un ebook. Les jeunes préféreraient également les journaux et magazines imprimés (63 %) aux médias numériques (44 %). Ces résultats tendent à démontrer que les jeunes reviennent progressivement aux modes de lecture de leurs parents, laissant les générations plus âgées "s'affirmer en tant qu'early adopter".
Cette concurrence grandissante des autres médias conduit à l'érosion des volumes vendus et des chiffres d'affaires qui reculent de 1 à 3 % par an.
Un marché cependant dynamique
L'édition de livres reste cependant "un marché dynamique". Le rapport s'appuie sur les chiffres de la Bibliothèque nationale de France (BNF) : le nombre de déposants et de titres déposés a augmenté respectivement +16 % et +12 % entre 2009 et 2013.
L'édition professionnelle reste très majoritaire produisant plus de 80 % des livres. Mais les éditeurs de métiers représentaient environ 50 % des déposants en 2009, et ne sont plus que 44 % en 2013.
Les auteurs auto-édités, eux, sont de plus en plus nombreux, en 5 ans, ils sont passés de 15 % à 25 % des déposants, pour un nombre de dépôts certes faible (5 %), mais qui a presque doublé sur cette période.
En contrepartie, les tirages moyens baissent, avec une forte disparité entre les best-sellers internationaux et une multitude de livres à la diffusion très limitée.