L'Imprimerie Bonnin Edition Packaging (Ibep), implantée sur deux sites à Anglet (64) et Canéjan (33), était en redressement judiciaire depuis juillet 2015. Le 21 décembre dernier, la société a été liquidée. Bien que deux potentiels repreneurs se soient manifestés, une partie des salariés a préféré suivre une autre voie.
Si le site de Canéjan est aujourd'hui fermé, les salariés du siège social à Anglet ont en effet repris les rênes de l'imprimerie en créant une Scop (société coopérative et participative). L'Ibep est ainsi devenu Cap Collectif Imprimerie, avec comme nouveau gérant Gildas Bouscatie, l'ancien directeur de production. "Cap" parce que c'est un nouveau cap pour les salariés ; "Collectif" parce qu'ils l'ont réalisé tous ensemble.
Une renaissance
Nouvelle entité, nouvelle identité graphique, c'est une formidable aventure qui commence pour les 20 salariés qui participent à ce projet. « Nous avons fait des réunions en dehors des heures de production, nous avons travaillé les weekends, nous nous sommes battus et nous y avons cru, et le 21 décembre le verdict a été favorable », explique avec enthousiasme Isabelle Inda, secrétaire de direction.
Aujourd'hui, Cap Collectif Imprimerie, perpétue son savoir-faire acquis depuis plus de 25 ans avec le soutien de ses clients et de ses fournisseurs. « Nous avons été beaucoup soutenus dans notre démarche, aussi bien par les clients que par les fournisseurs ». Les machines et les compétences restent les mêmes. La société est notamment équipée d'une presse offset Heidelberg.
Rappel des faits
Cette renaissance succède à une période tumultueuse pour la société. L'Ibep avait vu le jour en septembre 2014 lors de la fusion de IBL (Imprimerie Bonnin Laffontan) et de BM (Ballande et Marcombe). La société IBL était née en 2009 lorsque Jean-Paul Bonnin avait racheté l'imprimerie à Jean Laffontan (IJL), créée par Jean Laffontan en 1988.
La fusion des deux sociétés (IBL et BM) avait donné naissance à l'Imprimerie Bonnin Edition Packaging qui se composait de deux sites. À l'époque, les deux sites réalisaient un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros et comptaient 43 salariés. Mais moins d'un an après, en juillet 2015, la société était placée en redressement judiciaire.