Les journaux papier gardent la vedette au sein des collectivités publiques malgré le développement numérique. Le support papier reste en effet le premier outil de communication interne avec 80 % des collectivités de plus de 350 agents qui disposent d'un journal interne imprimé.
Ces chiffres sont le résultat d'une étude menée en février par le réseau de communication publique et territoriale Cap Com et intitulée "La presse interne des collectivités publiques".
Le tout numérique, c'est pas pour maintenant
L'étude nous apprend également que la majorité des journaux internes ont opéré une refonte éditoriale et graphique au cours des cinq dernières années et 40 % des journaux ont réalisé une refonte importante durant les deux dernières années, à l'occasion notamment des élections municipales et régionales.
Seuls 5 % des publications envisageraient de mettre fin à leur version print pour se concentrer sur le numérique. La plupart des collectivités disposent aujourd'hui d'un journal interne associé à un intranet. En revanche, la complémentarité entre les deux se fait encore selon un schéma très traditionnel. La plupart des collectivités se contentent de mettre le journal dans l'intranet en version PDF.
Des publications plus espacées, une pagination stable
La comparaison avec l'étude similaire réalisée en 2003 indique que le rythme de l'information a changé, passant d'une périodicité mensuelle à trimestrielle. Sont notamment mis en cause : le développement des outils digitaux et les contraintes budgétaires.
La pagination reste elle relativement identique à ce qu'elle était. Pour 70 % des journaux, elle est restée stable depuis deux ans et pour 12 % elle a augmenté. Comme le précise l'étude, le nombre de pages de ces journaux internes est très varié, passant du simple recto-verso dans certaines collectivités à des journaux de 40 pages dans d'autres.
L'étude souligne que le contenu de ces publications est en grande partie géré par le directeur général, qui signe 60 % des éditos. Les élus locaux sont quant à eux peu présents dans la presse interne. Dans 75 % des journaux, ils ne participent pas à la définition du contenu et dans 80 % ils sont même totalement absents.