La papeterie Saint Michel, qui produit annuellement 80 000 tonnes de papier pour ondulé (PPO) à partir de papier recyclé, a un coût de fonctionnement de 6 millions d'euros par an principalement engloutis dans l'approvisionnent en gaz. Située près d'Angoulême, l'usine, reprise en 2011 par le groupe Thiollet, a donc décidé de se tourner vers des énergies renouvelables.
30 millions d'investissement
Elle va commencer la construction d'une unité de cogénération biomasse qui entrera en service en 2018. L'investissement avoisinera les 30 millions d'euros. Cette unité devrait fournir 80% de l'énergie de la papeterie. L'investissement pérennisera l'avenir de l'entreprise pour les "10, 20, 30 ans à venir", assure Maxime Thiollet, pdg du groupe Thiollet, dans un reportage sur France 3 Charente. Et outre la réduction immédiate des coûts d'énergie, la direction anticipe également avec cette installation les taxations d'émission de CO2 et la hausse du gaz.
La biomasse collectée localement sera brûlée et la vapeur servira à la papeterie et pour produire de l'électricité. Une turbine d'une ancienne centrale hydroélectrique installée au bord de la Charente et délaissée depuis près de 30 ans, devrait également être remise en service d'ici la fin de l'année.
Ces installations permettront également l'embauche d'une quinzaine de personnes.