La Société normande d'information et de communication (SNIC), qui édite entre autres le quotidien régional Paris Normandie, a été placée en redressement judiciaire le 1er avril par le tribunal de commerce de Rouen. Le groupe de presse est désormais en période d'observation pour 6 mois, jusqu'au 1er octobre 2016, révèle l'AFP.
Ce n'est pas la première fois que Paris Normandie affronte ce type de difficultés. En 2012, le groupe avait déjà échappé à la liquidation judiciaire avant d'être repris au groupe Hersant par Xavier Ellie, son actuel président et seul actionnaire.
Paris Normandie et les titres qui lui sont associés (Le Havre Libre, Le Havre Presse, Le Progrès de Fécamp) doivent aujourd'hui faire face à la baisse des ventes et des recettes publicitaires. Le groupe a investi plus de 1,8 million au printemps dernier dans une nouvelle rotative capable d'imprimer 70 000 exemplaires à l'heure.
Un plan de sauvegarde engagé il y a plusieurs mois comprenant le départ d'une quarantaine de salariés, dont 33 dans les journaux et 7 à la régie publicitaire, n'a pu être mené à bout faute de financement.
Xavier Ellie a indiqué à la presse qu'il comptait bien profiter des six mois d'observation pour redresser la barre. Il souhaite notamment élargir l'actionnariat, augmenter les bénéfices de son offre numérique (en hausse de 7 %), et compte sur une aide régionale. Aujourd'hui, le groupe compte 260 salariés pour un chiffre d'affaires en 2015 de 34 millions d'euros.
Autre solution évoquée dans la presse, la reprise de Paris Normandie par le groupe Ouest France, déjà implanté en Normandie avec la publication de journaux locaux, ou par le Belge Rossel, qui édite notamment La Voix du Nord et le Courrier picard.