Les émissions de carbone dans l'industrie des pâtes et papiers en 2015 ont diminué de plus de 1 % par rapport à 2014, selon les premières estimations dévoilées par la Confédération des industries papetières européennes, la Cepi.
Depuis 2005, année où le Système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE) est entré en vigueur en Europe, les émissions ont diminué de 27 %.
Avec des niveaux de production sensiblement les mêmes en 2015, cette réduction d'émissions est principalement attribuable à la consolidation du marché, aux investissements dans la bioénergie, et à la pression de la concurrence internationale qui force les industriels à améliorer l'efficacité des processus de production, d'après la Cepi.
L'énergie étant le deuxième poste des frais de fonctionnement, la réduction des coûts liés à l'énergie comme les émissions de CO2, est une priorité pour garantir une position internationale concurrentielle.
Des aides proportionnelles aux efforts des papetiers ?
"Nous avons été parmi les premiers acteurs dans les investissements à faible carbone et nous avons d'autres projets pour développer nos activités en Europe, en créant des synergies en économie circulaire ainsi qu'en bioéconomie", souligne Jori Ringman, directeur général par intérim de la Cepi.
"Le SCEQE devrait soutenir ces efforts qui sont complètement en adéquation avec son but principal de transformation des industries. Par conséquent, le SCEQE devrait continuer à améliorer la prévisibilité du cadre réglementaire, faire la promotion des investissements dans les technologies à faible émission de carbone et les récompenser", a-t-il ajouté.
L'industrie papetière européenne reçoit actuellement 1,4 % du total des aides des secteurs manufacturiers, alors qu'elle emploie plus de 6 % de la main-d'œuvre de ce secteur et qu'elle est responsable de plus de 5 % des investissements en Europe.