Pas de quotidiens nationaux en kiosque ce jeudi 28 avril. La CGT du Livre fait grève depuis hier soir répondant à l'appel de plusieurs syndicats de salariés et d'étudiants pour le retrait du projet de loi travail El Khomri.
Le Monde, Libération, Le Parisien, L'Équipe et autres journaux nationaux n'ont donc pas été imprimés dans la nuit. Pour ne pas léser les abonnés papier, les titres ont mis gratuitement à la disposition des internautes la version numérique de leur édition du jour.
Mais plusieurs n'ont pas marqué de critiquer ce mouvement.
"Pour la deuxième fois en moins d'un mois (le 30 mars 2016, ndlr), la CGT du Livre bloque l'impression et la distribution des quotidiens nationaux, ce jeudi 28 avril. Nous en sommes profondément désolés, peut-on lire sur le site du Figaro, dans un message signé Marc Feuillée, directeur général du groupe Figaro, et Alexis Brézet, directeur des rédactions.
Ils poursuivent : "Ces mouvements sociaux ne sont liés à aucun contexte propre à nos journaux ou à nos imprimeries. Nous protestons contre ces "coups de force" qui, une fois de plus, font de nos lecteurs les victimes d'un conflit purement politique qui oppose la CGT au gouvernement. La presse écrite quotidienne nationale se retrouve de manière absurde le seul grand média à être pénalisé."
Quant à l'Opinion, son directeur, Nicolas Beytout, dans son édito titré "Exercice abusif du droit de grève", demande au "syndicat du Livre, qui détient le monopole de l'embauche dans les imprimeries parisiennes" s'il estime que "la non-parution des quotidiens nationaux fera fléchir le gouvernement sur la loi El Khomri."