Maquette refondue, nouvelles rubriques, nouveaux tarifs, développements numériques et diversification : le journal bordelais, Sud Ouest (252000 exemplaires) annonce beaucoup de changements.
Le groupe, qui emploie 867 personnes, affiche pour la troisième année consécutive un résultat positif, avec un chiffre d'affaires de 156,3 millions et un bénéfice de 5,1 millions d'euros en 2015. Mais le journal, diffusé dans 7 départements, va aussi baisser le nombre de ses abonnés de 2 % à 3 % par an.
Nouvelle maquette papier et hausse des prix
Demain, samedi 30 avril 2016, sort une nouvelle formule. Sa maquette qui datait de 2008 a été modernisée et rendue plus lisible. Le graphiste Grégory Leduc, a axé la nouvelle formule sur une meilleure hiérarchisation de l'information ainsi qu'un rythme plus marqué avec des pages aux temps de lecture différents.
La une affichera plus fortement les choix de la rédaction. Un mot du titre principal sera mis en avant, en étant plus gros que le reste de la titraille.
"C'est en ayant pris soin de tester des panels de lecteurs que Sud Ouest présente des versions papier remises au goût du jour," précise le journal dans ses colonnes.
Ce changement s'accompagne d'une hausse du prix de vente du quotidien qui passe de 1 à 1,1 euro en semaine et de de 1,40 à 1,50 euro le samedi. Sud Ouest Dimanche garde le même tarif,1,70 euro, même s'il présentera lui aussi un nouveau visage à partir de dimanche 8 mai. La dernière hausse du prix du journal datait de 2013.
Mais cette augmentation du prix risque selon Patrick Venries, le directeur de la publication, interrogé par Les Échos de faire reculer les ventes de 2 % et le nombre d'abonnés de 1 % qui est de 142 000.
Le digital en ligne de mire
Sud Ouest qui revendique 17 millions de visites mensuelles (dont 5,5 millions à partir de l'application), compte également développer son activité en ligne. Il propose désormais plusieurs newsletters gratuites, quotidiennes et thématiques. Le quotidien espère passer de 12 000 à 50 000 abonnés internet d'ici trois ans.
Développements de nouvelles activités
Sud Ouest lance également une plateforme de financement participatif, Sokengo.
Elle va aussi développer les activités de sa régie publicité en étant qu'agence de communication. Elle proposera des offres dans l'événementiel, en organisant des débats, des conférences et des séminaires au sein de son siège à Bordeaux. Ce nouveau projet sera présenté plus en détail aux salariés le 26 mai.
Le groupe va également héberger des startups du monde numérique susceptibles de développements autour de l'information. Une dizaine de jeunes entreprises sont installées dans un vaste open space au quatrième étage du siège social à Bordeaux depuis un mois. Ils sont accomagné par l'accélérateur Théophraste, filiale du groupe, et par l'incubateur de la société 1kubator qui propose un programme de cinq mois pour se lancer sur le marché.
"Si on ne contrôle pas l'ubérisation en cours de nos activités traditionnelles, d'autres le feront. Nous préparons l'avenir en accueillant les gens les plus innovants que l'on puisse trouver autour de nous," explique Patrick Venries, directeur général délégué, dans une interview de Sud Ouest.
Et pour incarner toutes ces innovation, Sud Ouest change aussi sa base-line : "Avec Sud Ouest, Partageons plus que l'information".