Zoom sur l'Impremia NS40 de Komori présentée pour la première fois à la Drupa

L'une des machines qui suscitent le plus de curiosité à la Drupa 2016, c'est l'Impremia NS40, la presse développée avec la technologie nanographie de Landa.

Les trois démonstrations du nouveau système d'impression de la presse NS20, fruit de la collaboration avec le constructeur israélien Landa, attirent beaucoup de visiteurs chaque jour sur le stand de Komori au hall 15 de la Drupa.

Ce partenariat avec Benny Landa, le créateur de la technologie Indigo, a débuté lors de la précédente Drupa en 2012. Quatre ans plus tard, nous pouvons entrevoir les premiers résultats de cette technologie annoncée comme révolutionaire et qui n'est pas encore commercialisé.

L'Impremia NS40 est une presse au format B1 (40 pouces) 4 couleurs qui a la particularité d'être une jet d'encre à encre aqueuse. L'encre est séchée avant d'être transférée sur le papier contrairement à une jet d'encre traditionnelle.

"C'est la même technologie de dépose de l'encre, la technologie nanographique de Landa. Le harware, tous les aspects mécaniques comme les passages papier viennent de Komori", explique Catherine Ressuge, directrice de la communication de Komori France.

Comment fonctionne la presse NS40

L'Impremia NS40 emploie les colorants Landa NanoInk, qui sont des encres acryliques développées spécifiquement pour cette technologie et qui contiennent des nano-pigments de 1/10e de nanomètre.
Des milliards de gouttelettes sont projetées, non plus comme avec le jet d'encre directement sur le support d'impression, sur un blanchet qui est légèrement chauffé. L'eau dans l'encre s'évapore et les pigments forment un film extrêmement fin d'à peine 500 nanomètres de polymère. Ce film se transfère sur le support d'impression et y adhère très fermement sans pénétrer le substrat.
De plus, grâce à un système de rouleaux, l'Impremia NS40 retourne les feuilles qui viennent d'être tout juste d'être imprimées pour leur appliquer une seconde impression sur le verso.
Un système de contrôle assure ensuite la qualité de l'impression en enlevant les feuilles qui ne sont pas bonnes, explique la démonstration.

Un résultat éclatant

Les images ainsi formées sont résistantes aux frottements, n'ont pas besoin de séchage et ne laissent aucun résidu sur le blanchet. Les points imprimés par cette méthode seraient aussi plus précis que ceux de l'offset et le jet d'encre.

Cette technologie permet d'imprimer sur tous supports papiers et plastiques. L'Impremia NS40 supporte les substrats de 0,06 à 0,8 mm d'épaisseur en mode recto et peut atteindre les 6500 f/h en mode recto. Le coût par page est annoncé "faible", sans plus de précision.

Lors des démonstrations, 50 feuilles à données variables sont imprimées, suivies de 50 copies d'une même affiche. Le temps de production est de trois minutes. Les échantillons, présentés seulement sous vitre, offrent des couleurs tout à fait éclatantes et l'impression apparait de parfaite qualité.

Aucune date de commercialisation n'est pour l'instant avancée.

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