La presse papier et l'édition dans son ensemble ont été l'une des industries les plus touchées par l'ère du numérique. En témoignent les derniers chiffres publiés par le Ministère du travail américain (United States department of labor) : depuis le début de la révolution internet dans les années 1990, le secteur de la presse papier aux États-Unis a perdu 275 000 emplois, soit 60 % de ses effectifs. En juin 1990, la presse papier américaine employait environ 458 000 personnes. En mars 2016, ce chiffre est tombé à 180 000 postes.
Ces chiffres reflètent à la fois la baisse du nombreux de journaux papier, mais également la réduction du nombre de journalistes et du personnel nécessaire à la production d'un journal à l'intérieur des rédactions.
Durant la même période, l'emploi dans l'édition numérique a explosé. L'information sur internet a créé environ 168 000 postes, passant de 30 00 à 198 000 emplois. Mais si l'on met en parallèle le nombre d'emplois perdus et gagnés, le compte n'y est pas et de nombreux métiers du secteur ont subi de grandes pertes.
D'autre part, les journalistes de la presse écrite ayant perdu leur emploi n'ont pas nécessairement bénéficié des nouveaux postes créés par les rédactions web. Ce nouveau secteur a attiré des profils plus jeunes, plus au fait des nouvelles technologies et acceptants de travailler à des tarifs plus bas que leurs ainés et dans des conditions parfois plus précaires.