Liquidé en avril dernier après 11 ans d'existence (lire Le magazine Terra eco s'arrête), le mensuel Terra eco spécialisé dans l'environnement et le développement durable va redémarrer. Le 21 juin, le tribunal de Commerce de Nantes, face à l'offre de l'agence de presse CaPresse (lire Terra eco, deux candidats à la reprise), a choisi le projet de l'Association des amis de Terra eco, porté par David Solon, l'ancien directeur de la rédaction.
"Nous sommes très heureux de cette décision, déclare David Solon. Le tribunal a salué, à notre sens, trois choses : le respect de la ligne éditoriale, le fait que notre offre nous engage à reprendre 6 à 8 salariés et, troisième point, bien que Terra eco soit un média national, son siège est implanté à Nantes depuis 2005 et nous nous sommes engagés à laisser ces emplois sur le territoire."
L'Association des amis de Terra eco rassemble une cinquantaine de personnes : une partie des anciens salariés et d'autres médias, entreprises ou indépendants de la presse comme Mediapart, Greenpeace ou Aymeric Caron. Le philosophe Edgar Morin en a la présidence d'honneur.
Un magazine avant tout en ligne
Désormais propriétaire de tout le patrimoine éditorial de Terra eco (archives, base d'abonnés, etc.), l'association transmettra ces actifs à la nouvelle entreprise qui éditera le nouveau Terra eco.
Fin août toutes les parties prenantes du projet vont se réunir pour l'élaboration du nouveau média. Puis, vers le milieu de l'automne, la nouvelle société d'édition sera créée et devra mette sur pied le nouveau Terra eco dont le premier numéro est prévu début 2017.
"Jusqu'à sa liquidation, Terra eco était d'abord un magazine papier avec une version internet. Demain – dans des proportions encore imprécises, ce sera l'inverse : Terra eco sera d'abord un média en ligne, puis sur papier".
Avant sa liquidation, le magazine, qui était alors un mensuel, était imprimé à 20 000 exemplaires. Il avait terminé l'année 2015 sur une perte de 200 000 euros malgré un chiffre d'affaires (d'environ 1,5 million d'euros) en hausse et une campagne de financement participatif qui avait rassemblé plus de 100 000 euros.