Dans la nuit de lundi 22 au mardi 23 août, des gravats ont été déchargés à quelques mètres des quais de chargements des Imprimeries Paton installées près de Troyes dans l'Aube par le nouveau propriétaire de ce terrain.
La conséquence ? Depuis une semaine, les camions du groupe Morault ne peuvent plus manœuvrer devant le quai de chargement. Les chargements et déchargements demandent plus d'une heure et demie de manutention. La direction du site qui compte 28 salariés, Frédérique Carbonnelle, parle de "prise d'otages" au micro de France 3 Champagne-Ardenne.
Grégoire Morault, propriétaire des Imprimeries Paton, est en train de faire une demande de référé au tribunal de Troyes pour pouvoir dégager ces gravats.
Le propriétaire qui a acquis ce terrain en février 2016 pour "un projet personnel" s'étonne que l'imprimeur n'ait pas acheté ce terrain en vente s'il en avait tant besoin. "Pourquoi me l'a-t-il laissé l'acheter ?" demande-t-il à France 3.
Une vente non finalisée
Grégoire Morault nous répond ne pas avoir eu connaissance de cette vente qui s'est faite très rapidement.
En 2011, lorsque le groupe Morault rachète l'imprimerie au groupe Hersant il pense être propriétaire du terrain. Mais Hersant alors en difficulté s'était séparé de plusieurs terrains, dont celui-ci. Il a alors trouvé un accord de rachat avec l'ancien propriétaire, mais le décès de celui-ci a interrompu ce projet.
Désaccord sur le loyer
Le nouveau propriétaire indique également à l'Est l'Éclair qu'il ne souhaite pas revendre ce terrain qu'il vient tout juste d'acheter. Il propose à l'imprimerie de le louer. Mais le prix du loyer et le principe de bail ne conviennent pas aux Imprimeries Paton. Grégoire Morault ajoute que le loyer de 960 euros correspond aux 1600 m2 de la parcelle or, l'imprimerie n'a besoin que de 600 m2.
"Ce quai faisait partie d'une organisation qui était fluide et nous permettait d'optimiser les temps de chargement et déchargement. Cette situation est un retour en arrière qui crée un préjudice économique", déplore-t-il.
Si la situation perdure, une partie des 28 salariés pourraient se retrouver au chômage technique.