La presse papier continue à souffrir de la concurrence du numérique
En 2015, la production de périodiques est en baisse pour la quatrième année consécutive avec -4,3 % (-3 % en 2014), d'après le dernier rapport de l'Institut de développement et d'expertise du plurimédia (Idep) sur les marchés de la communication graphique.
"La concurrence des médias numériques, tant auprès des lecteurs que des annonceurs, pénalise particulièrement le magazine papier", souligne l'Idep.
Pour faire face à cette évolution, les éditeurs poursuivent leurs stratégies de rationalisation en réduisant les tirages, mais également les formats et le grammage papier. Des "facteurs qui impactent les tonnages papier à la baisse".
Recul important de la presse gratuite
La diffusion payée des différents types de presse est globalement en baisse (-3,8 % par rapport à 2014), mais dans une moindre mesure que les années précédentes pour la presse quotidienne et la presse technique et professionnelle. La presse quotidienne affiche -3 %, la presse magazine -4,9 % et la presse technique et professionnelle -5,1 %.
La diffusion de la presse gratuite en revanche enregistre un recul important. La distribution des magazines de marque accuse une baisse de 3,1 % par rapport à 2014 et la presse d'annonces gratuites de 15 %.
Mais le recul le plus important intervient dans la presse gratuite d'information avec -25 %. Une diminution qui fait notamment suite à l'arrêt du 3ème quotidien gratuit, Metronews. Le journal qui était diffusé à près de 750 000 exemplaires par jour en 2014 est aujourd'hui.
Evolution des différents types de presse gratuite de 2007 à 2015 (base 100 en 2006).
Presse magazine, une évolution contrastée
Le marché du magazine est globalement en baisse (-3,8 %) avec des différences selon les segments. La presse news connaît une baisse importante (-8,5 %) ainsi que la presse économique (-7,8 %). Fort recul également du côté de la presse people (-9,4 %), de la presse cuisine (-8,4 %) et des magazines d'arts (-9,8 %).
D'autres segments en revanche sont moins affectés tels que la presse famille, qui reste stable avec -0,1 % et le segment enfants, BD, illustrés qui ne recul que de 2,3 % (contre -10 % en 2014).