Les moines bouddhistes à l'origine du premier livre imprimé avec des caractères mobiles
D'après les connaissances actuelles, c'est en Corée que l'on retrouve le premier livre imprimé au monde avec des caractères mobiles.
Il s'agit d'un traité bouddhique du moine Seon Baegun (1298-1374) appelé Jikji (abréviation de Baegun hwasang chorok buljo jikji simche yojeol).
En français, le titre signifie Anthologie des enseignements zen des grands prêtres bouddhistes. L'ouvrage a été imprimé en Corée en 1377, soit 78 ans avant l'impression la bible de Gutenberg.
Le Jikji est un livre de 38 pages en papier fin de mûrier de 24,6 cm x 17 cm. C'est le second volume, et aussi le seul encore existant, de l'œuvre originale qui contenait deux volumes.
L'ouvrage est aujourd'hui conservé à la Bibliothèque nationale à Paris (BNF) et a été inscrit par l'Unesco dans le programme Mémoire du Monde en 2001.
La Chine et la Corée, berceaux de l'imprimerie
Avec la Corée, la Chine possède une des plus anciennes traditions d'imprimerie. Un rouleau imprimé à l'aide de planches gravées en relief a également été retrouvé. Il daterait de la seconde moitié du 9e siècle (868).
Nommé Sutra du diamant, il est le plus ancien livre imprimé daté. C'est un rouleau de cinq mètres de long composé de sept feuilles de papier.
Sutra du diamant.
Les Coréens, les Chinois et les Japonais utilisaient cette technique xylographique pour imprimer des ouvrages rituels, historiques ou médicaux.
Parmi les ouvrages les plus célèbres, on peut citer le Canon bouddhique (Tripitaka Koreana) gravé par la cour royale entre 1237 et 1248 qui comprend plus de 80 000 planches xylographiques.
Le Tripitaka Koreana est aujourd'hui conservé au temple Haeinsa, sur les pentes du Mont Gaya, en Corée.
Planches xylographiques conservées au temple Haesina.