"Le moment est venu d'une réinitialisation réglementaire de l'industrie papetière afin de ramener l'investissement en Europe" prévient Sylvain Lhôte, directeur général de Confédération européenne des industries du papier (CEPI).
Une étude de la Commission européenne réalisée par Technopolis sur le secteur papetier a révélé que de 2005 à 2014 les coûts liés directement à la réglementation dans les domaines des politiques climatiques, énergétiques et environnementales ont triplé (ce rapport complet sur l'évaluation de l'impact des coûts des législations de l'UE sur les industries forestières est disponible ici).
40 % des profits engloutis dans ces coûts
"En moyenne, les coûts directs de la réglementation et les coûts indirects liés au système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE) ont absorbé plus de 40 % des profits annuels (bénéfice avant intérêts et impôts) de l'industrie depuis 2004.
Alors que l'industrie papetière entreprend une transformation majeure de sa production pour saisir les opportunités de croissance et réduire considérablement ses émissions de CO2, ce fardeau réglementaire diminue notre capacité d'investissement et dissuade les investisseurs internationaux en Europe. (...)
Malgré l'engagement de l'UE d'une réglementation plus intelligente et des investissements dans l'industrie, ces coûts n'ont pas diminué depuis 2004. La réglementation prévue pour les grandes installations de combustion à base de biomasse, le SCEQE et les politiques liées à l'énergie alourdissent en fait la charge réglementaire."
La CEPI souligne qu'elle partage un agenda commun avec la Commission européenne, sur le changement climatique et la durabilité : elle s'est engagée à réduire les émissions de carbone de 80 % (par rapport à 1980).
"Afin de prévenir l'érosion continue de la compétitivité de l'industrie, l'UE et ses États membres doivent rapidement restaurer les conditions nécessaires pour alimenter les investissements permettant des changements."