Depuis jeudi 1er décembre, la papeterie spécialisée dans la fabrication d'emballages en carton ondulé Smurfit Kappa à Étampes dans l'Essone tourne au ralenti. Les salariés de l'atelier, soit 60 personnes sur les 100 employés, sont en grève, mécontents de leurs rémunérations et notamment des différences avec les autres sites français du groupe.
"En 2006, l'entreprise a failli fermer. Et depuis 2006, nous nous sommes donné à fond jusqu'à maintenant en faisant par exemple des heures supplémentaires. Depuis deux ans, nous gagnons de l'argent, nous sommes même classés premiers au niveau du groupe. Nous ne demandons pas la lune..." explique Hafed Jaaboq, cariste et représentant de la CGT.
Cela fait six mois qu'ils demandent une revalorisation de leur travail. "Ils nous demandent de faire un geste, faire un geste... Nous sommes arrivés à un stade où nous en avons marre. Stop".
Quatre revendications financières
Ils ont quatre revendications. Les grévistes demandent une prime de vacances de 900 euros. Sur les autres sites du groupe, la prime la plus basse serait de 885 euros, alors que les salariés d'Étampes touchent 350 euros, selon la CGT.
Ils demandent aussi l'assouplissement des critères d'obtention de la prime exceptionnelle PCPM qui est relative aux résultats du site, la suppression de la journée de carence et la hausse de la limitation de la prime d'ancienneté qui passerait de 15 à 18 ans.
Après cinq jours de grève, début des négociations
"Nous sommes enfin entrés en négociation, la direction nous a reçues ce soir. Le fait qu'ils nous reçoivent, qu'ils parlent avec nous, qu'ils nous fassent des propositions, c'est déjà bien, mais il faut encore négocier. Nous ne sommes pas encore d'accord sur la prime de vacances et celle d'ancienneté".
Les délégués syndicaux exposeront les résultats du pourparler à l'ensemble des grévistes qui voteront pour ou contre la reconduction de la grève et la réponse sera probablement à la continuation du mouvement.