La grève aura duré six jours. Les 60 salariés grévistes de l'usine Smurfit Kappa d'Étampes dans l'Essonne ont repris le travail mardi après-midi. Depuis le 1er décembre, ils faisaient le piquet de grève, à tour de rôle, devant la fabrique d'emballages qui emploie une centaine de personnes. Ils demandaient l'alignement de leurs rémunérations sur celles de leurs collègues français.
Après un refus d'entrer en négociation, la direction a accepté de recevoir, lundi soir, les délégués syndicaux qui sont ressortis à moitié satisfaits. Le lendemain, les discutions ont repris et en fin de matinée, direction et salariés ont trouvé un terrain d'entente.
Les grévistes ont obtenu satisfaction sur leurs quatre revendications : hausse de la prime de vacances, assouplissement des critères d'obtention de la prime PCPM liée aux résultats du site, suppression de la journée de carence et hausse de la limitation de la prime d'ancienneté.
Outre le fait que leurs primes étaient les plus basses des 13 sites français du papetier irlandais, les salariés reprochaient également à leur direction le manque de reconnaissance de leur implication.
"En 2006, l'entreprise a failli fermer. Et depuis 2006, nous nous sommes donné à fond jusqu'à maintenant", nous expliquait lundi Hafed Jaaboq, représentant de la CGT. "Depuis deux ans, nous gagnons de l'argent, nous sommes même classés premiers au niveau du groupe".