Face à la baisse de la diffusion imprimée, le quotidien britannique Financial Times a trouvé son modèle économique. Fin 2016, les revenus numériques du journal (abonnements et publicité) ont pour la première fois dépassé ceux du print. Ils représentent aujourd'hui 60 % du chiffre d'affaires du groupe.
Le digital représente 60 % du chiffre d'affaires du groupe
Le Financial Times est ainsi le premier journal britannique grand public qui peut se présenter comme une "entreprise de contenu digital", annonçait en décembre dernier le quotidien The Guardian.
Fondé en 1888, le Financial Times a amorcé très tôt le passage au numérique. En 2002, il introduisait les abonnements numériques. Via les newsletters et les réseaux sociaux, il continue à attirer de nouveaux publics.
Aujourd'hui, le journal enregistre une diffusion payée globale (imprimé et numérique) de 843 000, soit une hausse de 75 000 en un an (environ 13 %).
Le quotidien favorisé par le Brexit
Journal économique et financier, The Financial Times a bénéficié du Brexit, explique The Guardian. Depuis le vote de juin sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, les géants des affaires britanniques recherchent avidement des informations et des opinions sur les conséquences économiques pour le pays.
Acquis par le Japonais Nikkei il y a un an, The Financial Times a donc parfaitement réussi sa transition vers le numérique. Pas question pour autant d'abandonner le papier. Le quotidien précise que le print est toujours rentable, et que les tirages des éditions du weekend sont particulièrement dynamiques.